Théo Amsaadi : ne laissons plus la dette ruiner l’avenir de la France
À l’heure où s’ouvrent les débats parlementaires sur les finances publiques, nos élus doivent penser à la prochaine génération.
Depuis cinquante ans, le Parlement recule sans cesse, au détriment des générations futures, en cautionnant des politiques déficitaires et un endettement toujours plus lourd pour le pays.
Il est temps d’avoir le courage de corriger une trajectoire budgétaire qui fait de la France l’un des pires élèves d’Europe. Autrefois grande puissance économique mondiale, nous sommes désormais le pays le plus endetté du continent. Qui aurait pu croire que la Grèce, ex-cancre de la zone euro, soit aujourd’hui perçue par les investisseurs comme un emprunteur plus sûr que la France ?
Trop de débats ont été esquivés, trop de choix repoussés. L’heure n’est plus aux reports : une Nation qui ne tient pas ses comptes est une Nation qui ne tient pas son rang.
C’est à nous, la jeunesse de ce pays, de lancer un cri du cœur à nos responsables politiques. Nous en avons assez de ces choix à courte vue et de ces attitudes irresponsables.
Une suspension de la réforme des retraites serait un aveu d’impuissance de nos dirigeants, une lâcheté qui reviendrait à laisser, une nouvelle fois, les Français qui travaillent payer le prix d’un pays qui n’ose pas se réformer.
La Cour des comptes chiffre à 3 milliards d’euros le coût d’une suspension, sans compter les pertes inestimables pour l’économie dues à la réduction de l’activité. Au-delà de ses conséquences déjà graves pour la dette française, ce serait un très mauvais signal envoyé à notre jeunesse, pour qui le travail ne cesse d’être dévalorisé. Un tel abandon, qui scelle l’avenir du pays, n’a pas de prix.
Sébastien Lecornu semble prêt à sacrifier la santé financière du pays sur l’autel de délires socialistes. Il est prêt à détricoter une réforme adoptée dans la douleur simplement pour gagner quelques jours de répit à Matignon.
Dans des temps aussi troublés, la politique gagnerait à mettre de côté les intérêts partisans pour privilégier le bon sens. Alors que la plupart des pays européens ont déjà repoussé l’âge de la retraite à 67 ans, la longévité augmente et notre système doit s’adapter aux changements démographiques.
Si nous voulons préserver notre système par répartition, nous devons tout simplement travailler plus longtemps. Cette réforme n’est pas parfaite et ne répond que partiellement à l’immense défi du financement de notre système social, mais y renoncer revient à enterrer définitivement toute ambition réformatrice dans notre pays. Ma génération assume d’être celle qui veut travailler, mais refuse d’être pénalisée par les erreurs du passé.
Les pistes du gouvernement pour financer les renoncements attendus sont irréalistes et ne feraient que pénaliser durablement la compétitivité et le pouvoir d’achat. C’est un festival d’impôts pour ceux qui travaillent : contribution différentielle augmentée, gel du barème de l’impôt sur le revenu, taxe sur les holdings familiales, taxe de 8 % sur les tickets-restaurant et les chèques-vacances. Les travailleurs seront bien plus sévèrement sanctionnés par ce budget socialiste.
Les efforts que nous renonçons à faire aujourd’hui sont ceux que les jeunes devront faire demain. Il est trop lâche de se réfugier dans la dette, celle-là même qui pèsera sur les générations futures.
Notre pays doit épouser pleinement son temps et briser les chaînes de l’endettement. Nous devons engager le débat sur la capitalisation : ce sera un outil clé pour compléter et moderniser notre système des retraites. Les Jeunes Républicains porteront ces propositions pour un système plus stable et prospère. Il est temps que l’ensemble de la classe politique s’en saisisse.
La France doit miser sur sa jeunesse pour assurer sa prospérité.
Nous serons cette génération du sursaut, pour que notre pays redevienne un pays sain, où chaque génération, sans payer les reniements du passé, a le droit à un avenir.