Annie Genevard : « Notre équipe de France infuse dans les esprits »

19 novembre 2021

Annie Genevard, présidente du conseil national des Républicains, considère que le parti représente « une force crédible » dans la course à la présidentielle.

Où en est la droite au moment de ce grand oral organisé samedi ?

La dynamique est là! Personne n’y croyait mais nous l’avons fait. Les candidats de la droite discutent entre eux, avec leurs différences, mais sans se diviser. C’est un processus de rassemblement unique car aucun autre candidat à la présidentielle ne sera porté par une telle dynamique collective. En marche! essaye de redémarrer, le PS a explosé, le MoDem est absorbé, le RN est divisé… et l’équipe que nous présentons devient une force crédible. Notre équipe de France infuse dans les esprits. Nous devons ce résultat à Christian Jacob, président des Républicains, et au travail que nous avons réalisé sur le projet. C’est cela qui permet à notre famille de revenir au premier plan.

Pourquoi les sondages ne disent-ils pas encore ce que vous percevez ?

Nous n’avons pas encore achevé notre processus de désignation, l’incarnation de la droite n’est pas complète mais elle le sera lorsque notre candidat sera choisi, quand la mécanique LR se mettra en place. Car l’autre enseignement du moment c’est que Les Républicains démontrent que l’on ne peut pas faire vivre le système politique sans les partis. Nous l’avons vu lors des élections locales en constatant que la mobilisation de nos militants nous a permis de gagner. Les partis auront un rôle absolument déterminant à jouer dans la mobilisation, contre l’abstention et pour expliquer l’action des élus. D’ailleurs, la faute d’Emmanuel Macron aura été de les dévaloriser en dévalorisant par conséquent l’engagement dans la vie publique. La République en marche en donne l’exemple : les macronistes se sont retrouvés avec des députés n’ayant plus grand-chose en commun. On n’a jamais vu un groupe majoritaire perdre autant de membres au cours d’une législature.

Les partis historiques sont faibles aujourd’hui dans les sondages. Qu’est-ce qui vous permet de croire qu’une offre politique de droite « crantera » ?

Je crois à leur réhabilitation car un parti implanté peut repérer les talents et former des acteurs politiques. Beaucoup de nos adversaires font machine arrière. Regardez Édouard Philippe formant son propre mouvement en débauchant des élus, alors qu’un parti se construit par le terrain et dans le temps. Même nos adversaires s’accordent à considérer Les Républicains comme le parti de l’alternance. Les dernières élections présidentielles ont montré que les choix se faisaient de plus en plus tardivement. Les Français sont un peuple politique mais ils sont également découragés par l’absence de résultats du quinquennat. Ce président n’a pas réformé, il a provoqué des affrontements entre les Français et mis le pays en péril en matière de souveraineté, notamment budgétaire et industrielle. C’est pourquoi il y a une attente d’alternative non seulement à Emmanuel Macron mais à sa personnalité.

Éric Zemmour et Marine Le Pen atteignent à eux deux près de 36 % dans les sondages. Est-ce une menace pour Les Républicains ?

L’irruption d’Éric Zemmour abaisse le ticket d’entrée d’un deuxième tour que nous croyons à notre portée. Nous pouvons l’emporter face à Emmanuel Macron grâce à notre dynamique de rassemblement. Nos deux premiers débats ont révélé un esprit de respect, de responsabilité et d’unité. Si cet atout nous a cruellement manqué en 2017, il nous permet aujourd’hui de croire à la victoire.

>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr

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