Le président des Républicains participait, hier à Saint-Raphaël, à une réunion publique pour motiver les adhérents, qui doivent désigner le candidat de la droite à l’élection présidentielle.
Christian Jacob, président du parti les Républicains depuis 2019, était hier à Saint-Raphaël. Il a dédicacé son livre J’en ai tellement vu – Ce que j’ai appris du pouvoir (éditions Robert Laffont) dans la salle Félix-Martin. Il a ensuite participé à une réunion publique pour s’adresser aux militants et adhérents amenés à s’exprimer très bientôt. En effet, plutôt que de passer par une primaire ouverte en vue de 2022, les LR vont désigner leur champion(ne), lors d’un congrès le 4 décembre.
Votre livre est un réquisitoire contre Emmanuel Macron. Il mène pourtant une politique économique de droite avec des ministres issus des rangs de LR.
Il ne fait vraiment pas une politique de droite, il fait exactement l’inverse :une gestion catastrophique des finances publiques avec une explosion des dépenses publiques avant la crise du Covid. Ensuite il y a une incapacité à incarner l’autorité, on l’a vu avec Notre-Dame-des-Landes et à différents moments, une immigration totalement incontrôlée et puis l’incapacité à porter quelque réforme que ce soit sur le fond. C’est le premier gouvernement qui depuis 25 ans est incapable de faire une réforme des retraites. Même François Hollande, qui pour moi n’est pas vraiment une référence, avait réussi à faire une réforme des retraites.
À ce jour, quelles personnalités ont les 250 parrainages d’élus nécessaires pour se présenter au congrès du 4 décembre ?
Vous le saurez le 4 novembre, date limite de dépôt des parrainages. C’est Philippe Bas, sénateur de la Manche, et président de notre instance de contrôle, qui est chargé de recevoir les candidats pour lui remettre les parrainages d’élus.
Parmi ces potentiels candidats, il y a Éric Ciotti. Etes-vous inquiet par son extrême droitisation ?
La droite est plurielle, elle l’a toujours été de tout temps. Quand on était le RPR, il y avait Alain Juppé et Charles Pasqua. Il y a, à tout moment, des personnalités différentes qui incarnent des choses différentes. L’histoire de la droite française c’est un trépied. Ce sont les bonapartistes qu’on appelle plutôt les gaullistes maintenant, les démocrates-chrétiens et les libéraux. C’est ça la droite française qui rassemble la droite et le centre, autour de ces trois tendances lourdes et après il y a des personnalités différentes.
Renaud Muselier a déclaré qu’il quitterait LR si Éric Ciotti gagnait la primaire, qu’il voterait Macron contre l’extrême droite. Et il a même attaqué le maire de Cannes, David Lisnard. Que cela vous inspire-t-il ?
J’appelle d’abord au calme. Si on a réussi depuis deux ans aux Républicains à rassembler notre famille politique, à préparer un vrai projet d’alternance pour la France, à remporter toutes les élections territoriales, c’est parce qu’on l’a fait dans un esprit d’unité et de rassemblement. Au moment où on prépare l’élection présidentielle, l’heure n’est pas aux règlements de comptes, elle est à la sérénité, à la solidité et au rassemblement de la famille.
Comment rassembler cette famille, si divisée, après la désignation du candidat LR ?
Chacun des candidats s’y est engagé. Au-delà de ça, il y a la pression de notre électorat. Notre électorat de droite est attaché à l’ordre et à l’unité, nos militants veulent que ces divisions cessent. On sait bien que chaque fois que la droite est divisée ou désunie, elle perd les élections. Lorsqu’elle est rassemblée, on gagne les élections.
Croyez-vous vraiment que LR peut revenir à l’Elysée ?
Complètement, c’est une évidence. Depuis deux ans, on vient de gagner toutes les élections sans aucune exception. On a gagné les municipales, on a gagné les sénatoriales dans la foulée, on a gagné une majorité de législatives partielles quand il y en a eu, on a gagné les départementales et on a gagné les régionales. À chaque fois que les Français ont envie de confier les clefs d’une collectivité territoriale, ils se tournent vers Les Républicains. Je suis convaincu que pour l’élection présidentielle, ils se tourneront, une nouvelle fois, vers nous.