Pour le second tour des régionales, le député des Alpes-Maritimes soutiendra le président sortant, tête de liste LR pour les régionales en PACA.
Avec la fédération LR des Alpes-Maritimes, vous vous étiez abstenu au premier tour. Que ferez-vous dimanche ?
Dimanche, je souhaite, partout en France, le succès des Républicains, ma famille politique. Cette famille, j’y ai adhéré à 16 ans et je n’en ai jamais changé! C’est dans cet esprit, conformément à la décision unanime du comité stratégique, que je voterai pour le candidat des Républicains, Renaud Muselier. J’ai pris cette décision après avoir échangé avec lui et lui avoir posé une seule question: soutiendra-t-il Emmanuel Macron à l’élection présidentielle ou le candidat de la droite républicaine ?
Que vous a-t-il répondu ?
Il m’a très clairement indiqué qu’il s’engagerait, sans réserves, derrière le candidat de la droite républicaine. Sans cet engagement, je n’aurais pas voté pour Renaud Muselier.
Pourquoi ?
Parce que la droite a besoin de clarté. Renaud Muselier, qui obtient un score beaucoup plus faible que Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez ou Valérie Pécresse, a payé le piège que lui a tendu le pouvoir, avec quelques complices locaux. Je crois qu’il a compris le coût de cette confusion qui nous a fait beaucoup de mal. Quand la droite est de droite, elle laisse peu d’espace à ses adversaires, qu’ils soient Marcheurs ou du RN. Nous l’avons démontré très clairement dans les Alpes-Maritimes, David Lisnard et moi en étant réélus dès le premier tour aux départementales. Demain, il faudra tirer toutes les conclusions de ce qui s’est passé en PACA pour que plus jamais cela ne se reproduise. Je défendrai toujours une ligne droite.
Avez-vous été surpris par le retrait de la gauche entre les deux tours ?
Non. Mais je considère que le front républicain n’a plus aucun sens et participe au rejet de la politique.
Quelle sera votre priorité au soir du second tour ?
Ce qui m’importe est de préparer, en tant que président de la commission d’investiture aux côtés de Christian Jacob, les échéances nationales à venir, dans la clarté. Plus nous gagnerons de régions, PACA comprise, plus nous enverrons un message pour dire que les Français ne veulent plus d’Emmanuel Macron qui a abîmé la France comme président de la République.
Quelles sont les perspectives pour la droite en vue de la présidentielle ?
Naturellement, il y a encore beaucoup d’étapes à franchir mais je suis convaincu que nous pouvons gagner. Si nous avions perdu ces régionales, nous aurions quasiment disparu, ce qui était d’ailleurs l’objectif de M. Macron. Ses magouilles ont lamentablement échoué et se sont transformées en Berezina pour le pouvoir. Ces régionales peuvent constituer un socle pour l’alternance.
Serez-vous présent au meeting de Muselier en cette fin de campagne ?
À ce stade, je n’ai pas prévu d’y participer. Je me consacre au soutien des candidats aux départementales dans mon département des Alpes-Maritimes, où je viens d’être réélu avec plus de 64 % des voix.